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Mário Faisal:compositeur
Mário Faisal – l’artiste et ses arts
Mario est un artiste à plusieurs visages, un compositeur dont
les chansons furent interprétées par d’imposantes voix dans le
monde de la musique brésilienne. Il est un précurseur, militant social,
un artiste à plusieurs dimensions à haute dose de dopamine.
Mário Faisal [Ibitinga - São Paulo, 1937] compositeur, pianiste
et peintre, s’érigea comme une figure importante de la période Jovem
Guarda (Jeune Guarde). au Canal 9 de São Paulo [Excelsior] Mario faisait part
d’un programme qui était l’expression de ce mouvement de Jeune Guarde et cette
participation en était comme le fil conducteur du programme. A l’émission
inoubliable de Peneira Rhodine [ Rádio Cultura – Av São João – São Paulo] destinée
à faire connaître au public de jeunes talents, Mario fut applaudi à interpréter
Carinhoso (doux) de Pixinguinha. Quelques années plus tard il était lui-même
à la table des jurés du programme Chacrinha, icône de l’âge d’or de la
télévision. En 1972, Mario participa du filme ‘As Mulheres Amam
por Conveniência' (Les femmes aiment par convenance) de Roberto Mauro.
De retour à la musique : le prestigieux maestro Portinho signait,
dans les années 60, l’arrangement des paroles de chansons de Faisal qui écrivit
aussi pour l’enfance. Le groupe Os Caçulas (Les Cadets) composé de quatre enfants
Gilberto, Vera Lúcia, Alvinho et Yara chantèrent, en 1967, ‘Pic Nic’ qui devint
un succès. Cette même hit-chanson serait interprétée par Wanderlei
Cardoso en 1968 qui la fait connaître au grand public dans son album 'O
Bom Rapaz' (Le bon Jeune homme). toujours en 1967, une sélection intitulée
'Os 12 Brasas' (Les 12 Braises) pressente une autre composition de Faisal :
'Estou só' (je suis Seul). interprétée par Arturzinho, 'Estou
só' devint un succès à cote d’une deuxième chanson écrite par Faisal, 'Não Toque
Este Long Play' (Ne jouez pas ce Long Play). Par la suite, les compositions
de Faisal seront interprétées par des grands noms de la musique
brésilienne, à noter Sérgio Reis avec ‘Eu te Amo Tanto' (comme je t’aime), en
1968. Le chanteur Célio Roberto, aussi appelé le Gitan, interpréta 'Olha
eu Aqui' (Me voici), et Leila Silva 'Céu Sem Estrelas' (Ciel sans Étoiles).
en 1970, Nilton César prêta sa voix à 'Eu te Sigo' (je te suis), encore
un succès faisalien, dont la mélodie s’approchait du « fado » (chanson
portugaise douloureuse et triste), ce qui pourtant l’éloigna du goût du public
brésilien. En Portugal, au contraire, cette chanson (Eu Te Sigo/je te suis)
garantissait à Nilton César sa place parmi les grands chanteurs. Dans les années
80, Nancy Sinatra, fille du légendaire Frank Sinatra, interpréta
‘Pic-Nic’ qui serait désormais chantée à l’autre cote du continent. Á
la fin des années 70, Mário Faisal se retire de la scène artistique.
Arts Plastiques
Dès sa formation en Beaux Arts à Escola Paulista de
Belas Artes [1954 - 1958], Faisal a cherché à imprégner ses oeuvres,
non seulement de couleurs et nuances fortes, mais aussi de militante pour les
causes sociales. Aujourd’hui, les 70 ans passés, Faisal reste toujours un militant
fiévreux et frénétique de l’art. Ses amis peintres l’appelle
« Das Cores » (celui des Couleurs). Son style effleure plusieurs genres, de
l’académisme à l’abstrait, du surréalisme à l’impressionnisme.
S’il aime Picasso et Cezanne particulièrement, il veut, pourtant, que son inspiration
vienne d’un seul lieu : ses expectatives frustrées en raison de l’injustice
sociale, sa révolte contre les autorités qui toujours font les
sourds face aux cris des déshérites. C’est lá toute sa force motrice,
toute sa façon à lui de mélanger les couleurs, d’étendre sur toile une
excentrique spontanéité. Cette originalité lui valut des prix
nationaux et internationaux. Ses travaux figurèrent dans des collections comme
celles de João Batista Figueiredo, ex-président de la République
e Júlio Iglesias. Ce peintre reconnu par le Dictionnaire de Artistes de Júlio
Louzada, le « Drouot » brésilien, et qui dans le temps fréquenta l’atelier
de Berenice Florshein [1979-1981] et la Fondation Mokiti Okada, veut que son
esprit soit toujours en ébullition, qu’il soit toujours capable de transformer
les conflits en lui et autour de lui en création. Sa journée pittoresque
est loin d’aboutir à sa fin, Mario continue son chemin, causant avec des divinités,
anges et archanges, dieux ailés et terribles rapaces. ´Rien ne se fait par hasard’
affirme Mario ‘quand on fait ce qu’on fait avec plaisir, on se rend compte que
tout a sa raison d’être’.
Semaine d’Art Moderne, 1982 – Université de São Paulo
Salon d’ Art Contemporain – 1987
Exposition Banque du Brésil – Trianon - 1992
Médaille d’Or – Salon Leonístico , São Paulo
Trophée Gouverneur de l’État de São Paulo, Salon casa
Branca
Médaille d’Or et d’argent à l’Exposition d’Art Contemporain
de Lisbonne, Portugal -1985