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Raymond GUERRIER est né en 1920 à Paris, décédé
en 2002.
Peintre de compositions à personnages, figures,
paysages, paysages animés, natures mortes, fleurs. Figuratif, puis abstrait.
Il se forma seul. De caractère solitaire et taciturne, il a préféré s'éloigner
de Paris, et vit à Eygalière, en Provence. II a commencé à figurer, à Paris, au
Salon des Indépendants, en 1950. En 1953, lui fut attribué le Prix de la Jeune
Peinture. II participe aussi, à Paris, aux Salons des Peintres Témoins de leur
Temps, de l'Art Sacré, à différentes Biennales: 1957 première de Paris, et Turin
; puis Menton. Il a exposé encore à Turin, Londres, New York, etc. II montre ses
ceuvres dans des expositions personnelles : nombreuses à Paris, depuis 1952, interrompues
depuis 1980, jusqu'à l'exposition de 1994 à la galerie de l'École d'Art; 1962
Genève, rétrospective au Musée de l'Athénée; 1968 Paris, paysages d'Ibiza; 1970
Paris, paysages d'Espagne; 1971 Musée des Beaux-Arts du Havre Dix ans de peinture;
1972 Paris Calanques et falaises; 1972 Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis
Vingt ans de peinture; 1973 Centre Culturel d'Aubagne Vingt ans de peinture; 1974
Chàteauneufdu-Pape, rétrospective; 1988 Cavaillon Trente ans de peinture; etc.
Dans sa première époque, il peint surtout des paysages, parfois animés de personnages,
et des natures mortes, dans une manière picturale où dominent les gris, contribuant
à un climat poétique nostalgique. La critique de la grande presse parisienne,
refusant de reconnaître les grands bouleversements des langages picturaux, qui,
issus des années 1910, se frayaient péniblement leur voie dans l'École de Paris
encore solidement établie dans l'immédiat après-guerre, se réjouissait de trouver
à la suite de Bernard Buffet, d'autres jeunes peintres, comme Minaut Commère,
semblant cautionner leur parti pris négateur et rétrograde. Dans ses oeuvres suivantes,
où le Midi a apporté ses sujets, et jusqu'aux corridas et cirques, se fait jour
une influence de Georges Braque, dans l'organisation et l'apparence des formes.
Il s'est finalement dégagé de l'anecdote, et a évolué à une abstraction,
où l'influence des combinatoires de formes de Dewasne se dilue dans une facture
relâchée. J. B
(Benezit 1999)