Né en 1970 à Marseille, Sébastien Masse vit et travaille près de Montpellier.
Il expose dans le sud de la France et à Paris. Après avoir fini ses études
d'histoire de l'art, la pratique de la peinture est devenue chez lui une nécessité.
Il se sert de sa vision du monde comme point de départ d'une figuration. Son univers
pictural décline des thèmes de la vie quotidienne contemporaine : scènes de rue,
de bar, d'ateliers, portraits d'anonymes ou de personnages célèbres. Ses visages,
aux yeux allongés, aux lèvres fortement marquées, aux regards directs, interpellent
l'imaginaire du spectateur. Seb. M utilise une technique mixte alliant l'acrylique,
le pastel et des encres diverses. Ses compositions sont caractérisées par la finesse
de ses harmonies colorées. a la fois légères et contrastées.
« Historien
d'art de formation, des artistes comme Bacon, Picasso, Giacometti, Modigliani,
Barcelô ont alimenté mon désir de devenir peintre. De manière empirique, ils ont
développé un langage pictural afin de retranscrire leur propre vision de la réalité
et de leur monde imaginaire. Avec la même approche, j'ai choisi de travailler
à l'instinct, au-delà du réfléchi laissant dialoguer la forme et la couleur avec
la sensation. Portraits, scènes de la vie quotidienne, variations érotiques ou
thèmes mythologiques, peuplent mon univers pictural où prédomine l'individu. Peindre
est à mon sens un acte qui mélange l'expérience du vivant en général et sa vie
propre. Le modèle (personnage réel ou imaginaire) permet de plonger dans l'âme
humaine, de découvrir l'autre et de dévoiler ce qui se cache au fond de soi. Les
visages de mes personnages restent graves, en attente, et seraient comme une mémoire
vivante où s'entrechoquent des champs d'expériences, des sensations, des forces
vitales. Ils se composent comme un vivant poème où les correspondances formelles
riment avec les harmonies de couleurs. Les yeux et la bouche caractérisent l'expression,
la relation avec le spectateur. Le nez, espace polymorphe ou non, donne l'impulsion
majeure au "visage masque". La simplification des formes accentuent la force du
sujet. Les fonds amènent l'unité au tableau et synthétisent la composition dans
une dominante de couleur. Ils accentuent l'isolement de la figure et intensifie
sa présence. L'homme se voit confronter à lui-même, à sa propre réalité physique.
C'est une sorte de mise en abîme comme les ombres ou les flaques aux abords des
figures agissant tels des miroirs où se refléterait la substance humaine. La forme
et la couleur sont donc étroitement liées à la sensation. Elles répondent à une
logique de création où interviennent tour à tour le rêve avant la réalité, la
pensée avant la raison l'indicible avant le visible. »
Seb.M