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Jean-Michel Chesné est né à Paris en 1959, il vit et travaille
à Malakoff.
Jean-Michel Chesné dessine et peint depuis bientôt 30 ans ;
c'est en effet au début des années 80 qu’il se passionne pour l’art mais sa
visite au Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 sera un véritable
choc qui orientera définitivement son goût vers l’Art Brut et aura une incidence
radicale sur son travail à tel point qu’en 1997, il entame la construction d’une
grotte-chapelle recouverte de mosaïques au fond de son jardin qui fait régulièrement
l’objet d’articles dans la presse. C’est un autodidacte à la recherche de techniques
nouvelles et de matières au service de créations de tout ordre. Il fonctionne
par séries afin d’exploiter au maximum ses nouvelles idées et passer ensuite
à autre chose. C’est ainsi que l’on peut voir dans l’ensemble de son œuvre des
dessins anthropomorphes à l’encre ou à la craie, des fantaisies colorées aux
crayons de couleur, mais aussi des têtes en céramique ou des sculptures en plastique
fondu. Un grand écart entre les thèmes et les techniques qu’il assume pleinement
tout en conservant un style très personnel. Son principal moteur étant l’imaginaire,
cet artiste ne peut se cantonner au cadre restreint de la toile ou de la feuille
de papier. Récemment, sans qu'il sache très bien l'expliquer, son travail a
pris une tournure particulière. Il s’agit de dessins qu’il appelle lui-même
«dentelles» à l’encre blanche, où l’on retrouve des animaux ou des êtres hybrides
issus d'un imaginaire fantastique ; Des silhouettes d'où émane une vibration,
une tension dynamique entre le noir et le blanc ; le contour très découpé, sinueux
en même temps, montre des personnages en mouvement, évoquant la gestuelle du
danseur ; l'intérieur organique ne contrariant pas la grâce de l'ensemble. L'artiste
crée ainsi tout un peuple à l'aspect fantasmagorique, créatures inquiétantes
et séduisantes à la fois, émergeant du plus profond de lui-même, dans cet état
particulier entre concentration et rêverie. Les dessins de Jean-Michel Chesné
peuvent rappeler certaines peintures tribales de l'Inde par leur technique,
mais aussi les génies de la mythologie japonaise ou chinoise, même s'ils sont
en fin de compte, irréductibles à toute référence, sauf celle, intime, de l'artiste.
Impliqué et actif dans le monde de l’art Brut, on peut également retrouver ses
textes dans les revues consacrées à cette forme d’art :Raw vision, Gazogène,
Zon’Art ...
( www.hang-art.fr
)